le contexte ► welcome to los angeles

Cette ville t’épuise. Cette ville te consume. Un jour, tu penses qu’être soi-même suffit. Un autre, tu t’aperçois que tout ça, ce sont des conneries. Que tout ce que tu vois dans les magazines, au cinéma, dans la rue, sur les panneaux d’affichage, ça pue le mensonge. Ne sois pas toi-même. Voilà ce que la ville t’inspire. Ton jogging matinal ne te permet clairement pas de te comparer aux bellâtres qui exposent leurs corps à Venice Beach. Ton salaire ne te permet pas non plus de mettre le pied à Rodeo Drive. Mais tu fais comme si c’est le cas. Comme si derrière tes lunettes de soleil achetées dix dollars, tu en valais dix millions. La vendeuse de ton coffee shop préféré n’y voit que feu. Pour elle, tu travailles Downtown, habite Westide, te divertis à Hollywood, passe tes weekends à Beach Cities. Elle, elle habite dans la Valley. C’est pas glamour, c’est loin, c’est ennuyant. Mais le loyer y est moins cher. Tu le sais, parce que tu partages une maison avec trois autres colocataires. C'est pas le luxe. C'est pas là où tu prévois de passer ta vie. Mais pour L.A, c'est largement suffisant.